Nous avons rencontré ...
Au terme de la conférence de presse durant laquelle Abatan a dévoilé sa ‘vision de développement globale’ (Projet Abatan 2020), nous avons eu une conversation avec un des grands acteurs du projet, à savoir l'ingénieur architecte Jo Huygh.
Nous avons l'intention de l'interviewer régulièrement pour connaître l'état d'avancement du projet tout au long de son déroulement. Bref, une rubrique à suivre de près !
Quand débuteront les travaux de la première phase, ceux de la nouvelle Halle alimentaire?
Disons qu'à ce stade, les demandes de permis de bâtir et de permis environnemental ont été introduites et que nous espérons pouvoir débuter les travaux à la fin de l'été. Le déroulement a subi quelques retards en raison d'un dossier d'assainissement.
Ah bon ! De quoi s'agit-il ?
Notre site est confronté à un problème de pollution du sol et de l'eau phréatique. Il faudra excaver quelque 10.000 m³ de sol à assainir. Nous avons fait appel à un expert en assainissement qui assurera le suivi de l’opération. Le problème est en réalité indépendant du projet, mais il a provoqué des retards. La ville de Bruxelles considère notre projet comme un investissement à portée économique, pour lequel elle octroie dès lors aussi des subventions d'assainissement (40%), que l'on appelle les subsides ‘Brussels-Greenfields’.
Qu'est-ce qui cause le retard, dans ce cas ?
Vous devez savoir que le niveau zéro du nouveau Marché alimentaire doit être excavé et que cela se passe sur des terrains où coulait la Senne, jadis. Ce sol est pollué. Il s'agit d'une ‘pollution orpheline’, comme on dit. La terre doit donc être transportée vers un site où elle pourra être assainie. Il va de soi que tous ces aspects constituent des problèmes qu'il faut étudier pour aboutir à la solution la plus intéressante sur le plan économique – et aussi la moins polluante. Tout cela prend du temps, malheureusement, même si pour nous, le projet devrait avancer nettement plus vite.
Les travaux risquent-ils de mettre en péril la continuité des activités de marché actuelles ?
Abatan dispose de suffisamment de terrains pour assurer la poursuite normale des activités de marché que nous connaissons aujourd'hui. Nous veillerons à ce que le chantier et les marchés ne s'entravent pas l'un l'autre. Il va de soi que certaines échoppes de marché devront s'installer en d'autres endroits du terrain, mais cela n'occasionnera pas de problèmes majeurs.
Où en sont les plans de rénovation du marché couvert classé, tel qu'il existe actuellement ?
La rénovation du marché couvert est un projet très coûteux et les prescriptions auxquelles il doit se conformer sont particulièrement sévères. Abatan n'est pas en mesure de faire face seul à ce projet sur le plan financier, mais la rénovation reste une priorité sur notre agenda.
Nous vous remercions de nous avoir accordé cette interview, monsieur Huygh. Curieux d'apprendre d'ores et déjà les nouvelles sur la suite des travaux.
La brochure "Projet de développement global Abatan", distribuée à l'issue de la conférence de presse, peut être téléchargée ici.
