Mise à l’honneur de Johan Stegen, contrôleur de l’AFSCA
Peu après le pot organisé récemment à l’occasion du départ à la retraite de Ludo Bollaets (FASCA), vétérinaire responsable des contrôleurs de l’AFSCA pour l’abattoir d’Anderlecht, nous avons à nouveau fait la fête ! C’était au tour de Johan Stegen de partir à la retraite. Une occasion que nous ne voulons pas laisser passer pour lui accorder une interview, car Johan Stegen était en quelques sortes la mémoire vivante des vétérinaires car il était le plus ancien parmi ses confrères qui travaillent sur le site d’Abattoir.
C’était donc à Anderlecht, le mardi 28 avril. Le local des vétérinaires de l’abattoir était transformé en salle de réception à l’occasion du départ à la retraite du vétérinaire Johan Stegen en présence de quelques uns de ses anciens collègues parmi lesquels le Dr. Marc Stalpaert. Son épouse était également présente. Ce n’était pas un collègue ordinaire, car Johan a commencé à travailler ici en 1979. Une longue carrière durant laquelle il a rempli à peu près toutes les fonctions de contrôleur. Dernièrement, il était encore responsable des contrôles ante mortem, tous les mardis matins.
Sur l’une des tables de la salle de réception se trouvait un tableau d’affichage que Johan avait apporté portant l’inscription : « En cas d’absence, prière de vous adresser au service vétérinaire. Inspecteur C(esar) Stegen ». Le grand-père de Johan était en ce temps là inspecteur nommé par la commune d’Anderlecht. Johan est Anderlechtois d’origine mais il a grandi à Sint-Pieters-Leeuw. Il a fini ses études à Gand en 1974.
En 1979 on était activement à la recherche d’un nouveau contrôleur et on tomba assez logiquement sur Johan. En 1974 il avait déjà créé son cabinet vétérinaire. Un nouveau monde s’ouvrait à Johan sous la direction de son premier chef de service, Willy Goemaren. C’était déjà la période après la privatisation de la société.
Il a participé au passage de la gestion communale de l’abattoir à la gestion privée, lors de la création de notre société dans les années ’80. C’était pour lui une grande fierté que l’abattoir ait pu obtenir l’attribution du matricule CE1 pour le cachet de notre abattoir destiné au marquage de la viande provenant de nos nouvelles installations. Cela indiquait selon lui la nouvelle façon d’aborder les choses. En 1986 il assistait à la création de l’Institut d’Expertise Vétérinaire (IEV). Johan a également dû assister à de nombreuses crises tout au long de sa carrière : la peste porcine, l’affaire ESB, également appelée « maladie de la vache folle », la crise de la dioxine, … et l’incendie très important qu’a subi l’abattoir en 1996. Johan fut également étonné et fier en même temps qu’après cet incendie l’abattoir ait pu reprendre aussi rapidement ses activités.
Il se souvient aussi de la création de l’AFSCA à l’occasion du début de la crise de la dioxine. Cette nouvelle cellule d’intervention, agissant sous la coupe du Ministère de la Santé publique, fut créée afin de réagir à cette nouvelle crise en permettant aux différentes instances de mieux collaborer ensemble.
Johan me racontait qu’il laisse une carrière bien remplie derrière lui avec beaucoup de variété dans le travail et toujours un excellent contact avec ses collègues. D’un autre côté il se faisait assez bien de soucis les derniers temps au sujet de la remise en question et la contestation toujours croissante des décisions des contrôleurs. L’institution que nous servons doit en premier lieu être au service du bien commun. Une attitude que nous approuvons absolument !
Maintenant Johan pourra jouir d’un repos bien mérité qui lui donnera du temps pour ses passe-temps favoris parmi lesquels la marche à pied, le jardinage et son cabinet privé, car il aime encore beaucoup l’exercice de son métier de vétérinaire. La question reste de savoir s’il lui restera encore beaucoup de temps à y consacrer en tant que père de trois enfants et grand-père de deux petits-enfants. Il est bien à craindre qu’il n’aura pas le temps de tout faire ! Prends du bon temps Johan, et un grand merci encore pour toutes ces merveilleuses années parmi nous.